
𝙍é𝙛𝙤𝙧𝙢𝙚 𝙙𝙪 𝘾𝙤𝙣𝙨𝙚𝙞𝙡 𝙙𝙚 𝙨é𝙘𝙪𝙧𝙞𝙩é, 𝙡’𝘼𝙛𝙧𝙞𝙦𝙪𝙚 𝙧𝙚𝙨𝙨𝙚𝙧𝙧𝙚 𝙡𝙚𝙨 𝙧𝙖𝙣𝙜𝙨 𝙚𝙩 𝙞𝙣𝙩𝙚𝙧𝙥𝙚𝙡𝙡𝙚 𝙡’𝙊𝙉𝙐
New York, À l’heure où le monde s’interroge sur l’avenir du multilatéralisme, les États africains ont profité de la 80e Assemblée générale des Nations Unies pour raviver une revendication aussi ancienne que stratégique, une représentation permanente et équitable au sein du Conseil de sécurité. Portée par une diplomatie plus affirmée, cette exigence ne relève plus d’un simple souhait, mais d’une volonté politique assumée, articulée autour de trois sièges permanents réclamés pour le continent.
Ce regain de mobilisation africaine s’inscrit dans une dynamique de rééquilibrage global, nourrie par une prise de conscience collective. l’Afrique, forte de ses 54 États membres et d’une population dépassant 1,4 milliard d’habitants, ne saurait être tenue à l’écart des centres décisionnels. Le discours percutant du Premier Ministre tchadien Allah-Maye Halina, salué par de nombreuses délégations, a cristallisé un sentiment de ras-le-bol face à un ordre international figé, hérité d’un monde post-1945 et désormais en décalage avec les réalités contemporaines.
En toile de fond, le consensus d’Ezulwini, réaffirmé, mais amendé dans son ambition, propose désormais trois sièges permanents africains, probablement attribués à des poids lourds régionaux tels que l’Égypte, le Nigeria et l’Afrique du Sud. Ce choix, bien que stratégique, ravive des tensions internes, certains pays africains appelant à des critères plus inclusifs, craignant une reproduction des logiques de domination intra-continentale.
Sur le plan international, la requête africaine rencontre des échos favorables, notamment parmi les puissances émergentes et les États du Sud global, eux aussi marginalisés dans l’architecture onusienne. Mais la réforme du Conseil, tributaire de l’accord des cinq membres permanents, reste suspendue à une volonté politique qui, jusqu’à présent, s’est montrée réticente. Une chose est sûre, l’Afrique ne quémande plus sa place. Elle la revendique, haut et fort, comme un droit.
La Rédaction du Journal BE-AFRICA infos


















